Le CATIE, en collaboration avec l’IMS et l’Institut Carnot Cognition, travaille sur l’amélioration des espaces de lisibilité pour la gare de Bordeaux Saint Jean.

| Le CATIE, en collaboration avec l’IMS et l’Institut Carnot Cognition, travaille sur l’amélioration des espaces de lisibilité pour la gare de Bordeaux Saint Jean.

Le CATIE et le laboratoire IMS de Bordeaux INP, à l’aide de différentes techniques issues de travaux scientifiques et technologiques, travaillent sur la cognition spatiale et le comportement des voyageurs en gare de Bordeaux Saint Jean, afin de comprendre et d’améliorer la lisibilité et la navigation des voyageurs.

En collaboration avec la SNCF, le CATIE travaille sur une méthodologie scientifique afin de comprendre les comportements navigationnels des voyageurs en gare de Bordeaux Saint Jean. En se basant sur plusieurs études de la littérature scientifique de la cognition spatiale, le CATIE a été missionné afin d’étudier les stratégies cognitives qui sont mises en place par une population de voyageurs, en fonction de différents supports d’informations présentés. Cela passe par des analyses comportementales et de l’expérience vécue par des voyageurs circulant en gare. Comment concevoir à priori ou à posteriori, des espaces plus « lisibles » facilitant l’orientation et la diminution de la charge mentale des voyageurs ? Comment fournir les repères les plus saillants permettant de faciliter l’orientation des voyageurs ? Quels guidelines seront utiles pour l’amélioration de la circulation en gare ? Telles sont les questions auxquelles le CATIE va tenter de répondre durant cette étude.

               Dans cette optique, et en collaboration avec la SNCF, un protocole expérimental a été mis en place au sein de la gare de Bordeaux Saint Jean. Cette méthodologie, scénarisée par un parcours voyageur écologique, permet d’évaluer différentes stratégies cognitives mises en place par le voyageur, en fonction de différents objectifs qui lui sont présentés. Ainsi, cette méthodologie cherche à intégrer données qualitatives et quantitatives, en fusionnant évaluation des profils utilisateurs et capacités cognitives d’orientation ( à l’aide de différents questionnaires d’évaluation des capacités spatiales issus de la littérature scientifique), performances du trajet et expérience vécue (par l’utilisation de questionnaires issus de la littérature et d’entretiens d’auto-confrontation).

               10 personnes ont effectué l’expérimentation en gare durant l’été 2018, équipées de lunettes avec une caméra intégrée permettant de filmer le point de vue du voyageur, et accompagnées d’un expérimentateur lui-même équipé d’une caméra goPro pour filmer le comportement du voyageur d’un point de vue extérieur. Les sujets devaient effectuer un parcours scénarisé (de la prise du billet à l’arrivée sur les quais pour prendre le train) en effectuant différentes étapes intermédiaires. Cette méthodologie permet de mesurer et comprendre les stratégies de navigation sans aide extérieure (le sujet arrivant seul dans la gare), avec des procédures (le sujet demandant une aide vocale à un passant par exemple), et à l’aide soit d’une carte numérique, ou d’une carte papier.

               Les résultats seront analysés sous plusieurs angles :

  • Performances de navigation et stratégies de navigation/mémorisation de la gare
  • Impact d’une aide numérique (carte numérique) par rapport à une carte papier sur les performances et les stratégies de navigation des voyageurs
  • Impact des caractéristiques des points de repères dans la gare (sous-sol Vs rez-de-chaussée, points de repères dans la gare Vs points de repères en dehors de la gare, points primaires ou secondaires) sur les performances et les stratégies de navigation.

La finalité de ce travail consiste à proposer des pistes de recommandations ergonomiques et fonctionnelles pour guider la conception des nouveaux supports d’informations et pour identifier les moyens capables de faciliter le parcours voyageur.